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richesse et le bonheur des rimes, rappellent d’abord l’Arioste. J’en connais un plus grand nombre dont l’harmonie et la majesté auraient peut-être trompé le Tasse lui-même ; tandis que, malgré des milliers d’essais tentés depuis près d’un siècle pour produire une seule aria dans le genre de Métastase, l’Italie n’a pas encore vu deux vers qui pussent lui faire l’illusion d’un moment.

Métastase est le seul de ses poëtes qui, littéralement, soit resté jusqu’ici inimitable.

Combien n’a-t-on pas fait de réponses à la Canzonnetta a Nice ! Aucune n’a pu être lue et rien de comparable n’existe, à ma connaissance, dans aucune langue, pas même Anacréon, pas même Horace.

LA LIBERTA
a nice
canzonnetta[1].

Grazie agl’ inganni tuoi,
Al fin respiro, o Nice !

  1. Faite à Vienne en 1763.
    LA LIBERTÉ
    à nice
    chanson.

    Grâce à ta perfidie, à la fin je respire, ô Nice ! à la fin les dieux ont eu pitié d’un malheureux !