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Che risolvo ? Che fo ? Partir ? Sarebbe
Crudeltà, tirannia. Restar ? Che giova ?
Forse ad esserle sposo ? E il re ingannato,
E l’ amico tradito, e la mia fede,
E l’ onor mio lo soffrirebbe ? Almeno
Partiam più tardi. Ah ! che sarem di nuovo
A quest’ orrido passo ! Ora è pietade
L’esser crudele. Addio, mia vita : addio,

(Le prende la mano, e la baccia.)

Mia perduta speranza. II ciel ti renda
Più felice di me. Deh, conservate
Questa bell’ opra vostra, eterni Dei ;
E i dî, ch’ io perderô, donate a lei.
Licida… Dov’ è mai ? Licida !

    donnera conseil ? que résoudre ? que faire ? Partir ? Ce serait une horrible cruauté. Rester ? Pourquoi ? pour être son époux ? Et le roi trompé, mon ami trahi, mon honneur, peuvent-ils le souffrir ? Au moins, partons plus tard. Ô ciel ! pour avoir encore des adieux aussi cruels. Il y a maintenant de la pitié à être cruel. Adieu, ma vie, adieu (Il prend la main d’Aristée et la baise), toi qui étais toute mon espérance et que je perds. Le ciel te rende plus heureuse que moi ! Ô dieux immortels ! conservez ce bel ouvrage que vous avez créé ! et les jours que je perdrai, ajoutez-les aux siens. Licidas !… Où est-il ? Licidas !