dès qu’il se mettait à son piano, il avait des vertiges.
C’est aussi à compter de cette époque qu’il n’est plus sorti de son jardin de Gumpendorf : il envoie à ses amis, quand il veut se rappeler à leur souvenir, un billet de visite de sa composition.
Les paroles disent :
« Mes forces m’ont abandonné, je ne puis plus continuer. »
La musique qui les accompagne, s’arrêtant au milieu de la période, et sans arriver à la cadence, exprime bien l’état languissant de l’auteur.
Au moment où je vous écris, ce grand homme, ou plutôt la partie de lui-même qui est encore ici-bas, n’est plus occupée que de deux idées : la crainte de tomber malade, et la crainte de manquer d’argent. À tous instants il prend quelques gouttes de vin de Tokai, et c’est avec le plus grand plaisir qu’il reçoit les présents de gibier qui peuvent diminuer la dépense de son petit ordinaire.