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LETTRE XVI
Salzbourg, 28 mai 1809.
enez, mon ami, ce Haydn qui fut
sublime dans la musique instrumentale,
qui ne fut qu’estimable dans
l’opéra, vous invite à le suivre dans le
sanctuaire où
La gloria di colui che tutto muove
lui inspira des cantiques dignes quelquefois de leur objet.
Rien de plus justement admiré, et en même temps de plus vivement censuré que ses messes ; mais, pour pouvoir sentir ses beautés, ses fautes, et les raisons qui l’y entraînèrent, le moyen le plus expéditif est de voir ce qu’était la musique d’église vers l’an 1760.
Tout le monde sait que les Hébreux et les Gentils mêlèrent la musique à leur culte : c’est à cette association que nous devons ces mélodies pleines de beauté et de grandiose, quoique privées de mesure,