LETTRE XIV
ous désirez, mon cher Louis, que
j’écrive à Naples pour avoir une
notice sur la musique de ce pays ;
puisque je la cite si souvent, dites-vous,
je dois vous la faire connaître. Vous avez
ouï dire que la musique devenait plus
originale à mesure qu’on avançait dans
l’espèce de botte que forme l’Italie : vous
aimez la douce Parthénope qui inspira
Virgile ; vous enviez son sort : fatigué
de tempêtes révolutionnaires,
nous voudrions pouvoir dire :
..... Illo me tempore dulcis alebat
Parthenope, studiis florentem ignobilis oti.
Enfin, vous prétendez que la musique qu’on y faisait du temps de ce bienheureux repos, ayant été destinée à plaire à des Napolitains et ayant si bien rempli son objet, c’est par un homme du pays qu’elle doit être jugée.