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L’ouverture du moindre opéra-comique ressemble à un enterrement ou à une bataille. Ils vous disent, que l’ouverture de la Frascatana n’est pas forte d’harmonie.

C’est un peintre qui ne sait pas nuancer ses couleurs, qui ne connaît rien au doux et au tendre, et qui veut à toute force faire des portraits de femme. Il dit ensuite à ses élèves, d’un ton d’oracle : « Gardez-vous d’imiter ce malheureux Corrége, cet ennuyeux Paul Véronèse, soyez dur et heurté comme moi. »

Un jour les grenouilles se levèrent,
Et dirent aux coucous : Illustres compagnons.

Voltaire[1].
  1. L’auteur était trop loin de son imprimeur pour corriger les épreuves, la copie était peu lisible, et l’on a réduit à deux misérables lignes ces vers charmants de Voltaire :

    Jadis en sa volière un riche curieux
    Rassembla des oiseaux le peuple harmonieux ;
    Le chantre de la nuit, le serin, la fauvette
    De leurs sons enchanteurs égayaient sa retraite ;
    Il eut soin d’écarter les lézards et les rats.
    Ils n’osaient approcher : ce temps ne dura pas.
    Un nouveau maître vint ; ses gens se négligèrent,
    Ils dirent aux lézards : « Illustres compagnons,
    Les oiseaux ne sont plus et c’est nous qui régnons. »

    Ed. Desver, 3.397. (Note de l’erratum de 1817.)