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dérait lui-même comme provisoire, puisqu’il écrit à la fin de la table qui termine le premier volume : « Je laisse les chapitres xiii et xiv pour les augmentations à faire à ces premiers temps. J’ai quarante pages écrites à insérer[1]. »

Stendhal doit cette incertitude dans la division et dans la mise en place de certains de ses chapitres à l’inexactitude de sa chronologie. Il connaît mal les dates auxquelles tels ou tels événements se sont passés. Il en convient à plusieurs reprises dans son texte : « Il faudrait, dit-il par exemple dans une note, acheter un plan de Grenoble et le coller ici. Faire prendre les extraits mortuaires de mes parents, ce qui me donnerait des dates, et l’extrait de naissance de my dearest mother et de mon bon grand-père[2]. »

Nous retrouvons pareille incertitude dans la division matérielle des chapitres. J’en veux seulement pour preuve les chapitres xv et xviii de la présente édition.

Stendhal avait d’abord songé à incorporer le chapitre xv au chapitre xvii : il a d’abord occupé les feuillets 256 à 268, et le feuillet 255 fait précisément partie du chapitre xvii[3]. Ce feuillet, au

  1. Ces quarante pages se trouvent dans le cahier R 300. Elles constituent les chapitrcs xiii et xv de la présente édition.
  2. Cette note est placée à la fin du cahier R 300, fol. 08 v°.
  3. Le fol. 255 se termine par cette phrase : « Pendant plus d’un mois, je fus fier de cette vengeance ; j’aime cela dans un enfant. » (Tome I, p. 200 de la présente édition.)