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introduction

Cette difficulté de proportionner à peu près également plusieurs livres, Stendhal la retrouve lorsqu’il s’agit de partager l’ouvrage en chapitres. Nous l’avons vu tout à l’heure indiquer une division « en chapitres de vingt pages ». Dans le fait, cette méthode est à peu près respectée, mais elle a été appliquée a posteriori. La Vie de Henri Brulard a été écrite sans souci de chapitres divers, à part quelques périodes bien déterminées, qui exigeaient une coupure nette ou racontaient une anecdote spéciale : le chapitre iii, où commencent les souvenirs de Beyle, le chapitre x, qui narre le début du préceptorat Durand, le chapitre xi, Amar et Merlinot, le chapitre xii, épisode du billet Gardon, le chapitre xiii, premier voyage aux Échelles, le chapitre xiv, mort du pauvre Lambert, le chapitre xxxi, commencement de la passion pour les mathématiques, le chapitre xxxvi, Paris. Plus on va, moins la division est précise. Stendhal, emporté par la passion, jette ses souvenirs, pêle-mêle, sur le papier, au fur et à mesure qu’ils lui viennent à l’esprit ; puis, en revoyant une première fois son ébauche, il intercale, de vingt en vingt pages environ, un feuillet bis ; ce feuillet indique la séparation du chapitre, dont il reproduit généralement la première page, ou seulement les premières lignes ; enfin, ce premier travail une fois terminé, les chapitres sont numérotés.

Travail factice, on le voit, et que Stendhal consi-