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Mais, l’autre jour, rêvant à la vie dans le chemin solitaire au-dessus du lac d’Albano, je trouvai que ma vie pouvait se résumer par les noms que voici, et dont j’écrivais les initiales sur la poussière, comme Zadig, avec ma canne, assis sur le petit banc derrière les stations du Calvaire des Minori Menzati bâti par le frère d’Urbain VIII, Barberini, auprès de ces deux beaux arbres enfermés par un petit mur rond :

Virginie (Cubly),

Angela (Pietragrua),

Adèle (Rebuffel),

Mélanie(Guilbert),

Mina (de Griesheim),

Alexandrine (Petit),

Angeline, que je n’ai jamais aimée (Bereyter),

Angela (Pietragrua),

Métilde (Dembowski),

Clémentine,

Giula.

Et enfin, pendant un mois au plus, Mme Azur dont j’ai oublié le nom de baptême,

et, imprudemment, hier, Amalia (B.).

La plupart de ces êtres charmants ne m’ont point honoré de leurs bontés ; mais elles ont à la lettre occupé toute ma