CHAPITRE 2
e tombai avec Napoléon en avril 1814.
Je vins en Italie vivre comme dans
la rue d’Angiviller[1]. En 1821, je
quittai Milan, le désespoir dans l’âme à
cause de Métilde, et songeant beaucoup à
me brûler la cervelle. D’abord tout
m’ennuya à Paris ; plus tard, j’écrivis pour
me distraire ; Métilde mourut, donc inutile
de retourner à Milan. J’étais devenu parfaitement
heureux ; c’est trop dire, mais
enfin fort passablement heureux, en 1830,
quand j’écrivais le Rouge et le Noir.
Je fus ravi par les journées de juillet, je vis les balles sous les colonnes du Théâtre-Français, fort peu de danger de ma part ; je n’oublierai jamais ce beau soleil, et la première vue du drapeau tricolore, le 29 ou le 30[2], vers huit heures, après avoir couché chez le commandeur Pinto dont la nièce avait peur. Le 25 septembre, je fus nommé consul à Trieste par