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MRS. BIRON.

O mon ami, je vous crois obligé à faire pour votre oncle mort, ce que vous n'auriez jamais fait pour votre bienfaiteur vivant. Il avait, je crois, deux intentions : l'une de laisser son bien aux deux êtres qu'il aimait le plus, sa fille et vous qu'il regardait comme son fils ; l'autre de donner pour époux à sa fille un homme sage et vertueux. Agissez-en donc comme il aurait agi lui-même. Partagez le bien de M. Mekelfort, donnez-en une moitié à Charlotte lorsqu'elle se mariera. Jusqu'à ce temps, administrez-le comme un sage tuteur administre les biens de son pupille. Cherchez un jeune homme qui ait à peu près toutes les qualités que M. Mekelfort chérissait en vous. Je dois croire plus que personne que vous le trouverez difficilement. Donnez-le pour époux à Charlotte avec la moitié du bien de votre oncle.

SELMOURS.

O ma chère Mrs. Biron, je vous rends grâce, vous avez enfin fixé mon incertitude. Votre avis concilie tous ceux qu'on m'a donnés. Je vais à l'instant chez Mrs.