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MR.PIKLE.

Que dites-vous, monsieur ? vous n'avez donc pas fait attention à ce que vous venez de me dire. Votre oncle vous défend en termes formels de renoncer à sa succession. Oserez-vous mépriser ainsi l'intention manifeste de votre bienfaiteur ? Il a compté sur vous pour épouser sa fille. Il vous a fait son héritier non pas à cette condition, car je distingue. Dans ce cas vous seriez parfaitement libre d'accepter ou de ne pas accepter. Mais il a commencé par vous donner son bien et vous interdire le refus. Ensuite il vous a demandé une grâce que l'honneur, la reconnaissance vous permettent d'autant moins de lui refuser que rien au monde ne vous y contraint. Donc, il a voulu vous dispenser de l'obligation qu'impose une loi, pour vous imposer une obligation bien plus forte que toutes les lois. C'est de votre conscience...

SELMOURS.

Mais ma conscience était engagée et rien ne peut...