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régiment ?

SELMOURS

Non, ma chère amie ; vous saviez que j'avais un oncle banquier à Bristol. Cet oncle, immensément riche, m'a servi de père : je perdis le mien tout jeune, j'en retrouvai un autre en lui. Il me fit donner une éducation conforme à mon rang. Lorsque j'ai été en âge, il m'a placé dans un régiment. Cet oncle vient de mourir et il me laisse toute sa fortune.

MRS. BIRON.

Je prends bien part à votre changement de fortune.

SELMOURS.

Ce n'est pas tout. Cet oncle par son testament m'institue son légataire universel, mais par une lettre qui y était jointe et qu'il a chargé de me remettre en main propre, il demande à mon amitié d'épouser une fille qu'il a à Londres. Il me dit qu'il me l'a toujours destinée, que si cependant nous ne pouvons pas nous convenir, je ne me croie obligé à rien, qu'il entend me donner