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Je soupire en 1832 en me disant : « Voilà cependant jusqu’où la petite vanité parisienne avait fait tomber un Italien : Napoléon ! »

Où en étais-je ?… Mon Dieu, comme ceci est mal écrit !

M. de Ségur était surtout sublime au Conseil d’État. Ce Conseil était respectable ; ce n’était pas, en 1810, un assemblage de cuistres, de Cousin, de Jacqueminot, de …, et autres plus obscurs encore (1832).

Excepté les gros, ses ennemis avec folie, Napoléon avait réuni, dans son Conseil d’État, les cinquante Français les moins bêtes. Il y avait des sections. Quelquefois la section de la guerre (où j’étais apprenti sous l’admirable Gouvion de Saint-Cyr) avait affaire à la section de l’Intérieur que M. de Ségur présidait quelquefois, je ne sais comment, je crois durant l’absence ou la maladie du vigoureux Regnault (de Saint-Jean-d’Angély).


23 juin.

Dans les affaires difficiles, par exemple celle de la levée des gardes d’honneur en Piémont, dont je fus un des petits rapporteurs, l’élégant, le parfait M. de Ségur,