Page:Stendhal - Souvenirs d’égotisme, 1927, éd. Martineau.djvu/198

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE 11


4 juillet 1832.



Je ne sais qui me mena chez M. de l’Étang. Il s’était fait donner, ce me semble, un exemplaire de l’Histoire de la peinture en Italie, sous prétexte d’un rendu compte dans le Lycée, un de ces journaux éphémères qu’avait créés à Paris le succès de l’Edinburgh Review. Il désira me connaître.

En Angleterre, l’aristocratie méprise les lettres. À Paris, c’est une chose trop importante. Il est impossible pour des Français habitant Paris de dire la vérité sur les ouvrages d’autres Français habitant Paris.

Je me suis fait huit ou dix ennemis mortels pour avoir dit aux rédacteurs du Globe, en forme de conseil, et parlant à eux-mêmes, que le Globe avait le ton un peu trop puritain et manquait peut-être un peu d’esprit.

Un journal littéraire et consciencieux comme le fut l’Edinburgh Review n’est