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et sur le trône, il eût été Néron. À la férocité près, mademoiselle Edgeworth a fait son portrait d’avance dans son comte de Glenthorn. Au reste, cet homme singulier fut si impérieusement subjugué par ses penchants, que sa vie entière peut être abrégée en deux mots : il fut la victime d’une passion pour les chevaux, d’une passion pour la gloire littéraire, et d’une haine furieuse des rois, qu’il appelait amour de la liberté. Il porta tout cela à un degré d’énergie qui ne s’est peut-être jamais rencontré dans un cœur d’homme, depuis les fureurs du moyen âge.

« Sur les Mémoires d’Alfieri je dirai : Les bulletins de Buonaparte sont intéressants, parce qu’il sortait un peu du ton de dignité. »

Les anecdotes des dernières années qu’Alfieri a passées à Florence offrant souvent le nom d’une dame de la plus haute naissance qui avait bien voulu lui accorder sa main, il serait peu délicat de les publier. Il y a d’excellents portraits d’Alfieri, par M. Fabre, jeune peintre français qui habitait la même maison.