ivita-Castellana, 27 mars. — Sans
la liberté, Rome va mourir. L’aria cattiva avance tous les ans. Les
lieux qui étaient réputés les plus sains
il y a trente ans, commencent à être
attaqués : la villa Borghèse, le sommet
du Monte-Mario, la villa Panfili. Rome,
qui avait 166,000 âmes en 1791, n’en
comptait plus que 100,000 en 1815. On
veut faire honneur de cette différence
à l’administration de Pie VI. Je n’en
crois rien : ce pape était un souverain
comme Louis XIV : tout ce qui était
d’apparat marchait bien ; mais la justice,
ce premier besoin des peuples, n’allait
pas : donnez-vous la peine d’étudier
l’affaire Macirone. Quant à l’aria cattiva,
il faut ou la liberté, ou un despote homme
supérieur. En 1813, M. Prony allait réduire
les marais Pontins à ce qu’ils étaient
sous les Romains ; la campagne de Rome
allait être plantée. Ce sont de pareils
traits qui font illusion aux Italiens sur
l’homme atroce.