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Pantalon. Il n’y a pas jusqu’à nos cuissards et nos brassards du moyen âge qui ne se retrouvent dans les tombeaux grecs des Calabres à côté des vases étrusques.

Ici, à Rome, j’ai vu le Sénèque du prince de la Paix, à la villa Mattei. Voilà ce philosophe célèbre, que je méprise assez, débarrassé de l’horrible figure que nous lui connaissons ; il a la face d’un très-galant homme, et même belle. C’est l’air grand seigneur de nos vieux courtisans.

J’ai vu Torwaldsen ; c’est un Danois qu’on a voulu ériger en rival à Canova ; c’est un homme de la force de feu Chaudet : il a une frise qui n’est pas mal au palais Quirinal, et chez lui quelques bas-reliefs, entre autres le Sommeil. Le marquis Canova a cent trente statues et l’invention d’un nouveau genre de beauté. Il sacrifie la lèvre supérieure, qu’il fait très-courte, à la beauté du nez ; ce qu’il perd de physionomie par là, il cherche à le regagner par la beauté des fronts et la grosseur des têtes d’enfant.

  1. Ici figuraient dans l’édition de 1817 les trente-cinq lignes reprises dans l’édition de 1826 et qu’on trouvera au tome II de notre édition, depuis : « À propos de vases étrusques », p. 252, jusqu’à : « Le hasard m’a conduit » p. 258. N. D. L. E.