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23 janvier. — Au lieu de jouir, mes Anglais disaient : Qu’est-ce que ce grand monument ? du malheur fixé ? — Non, c’est du travail fixé ; et de plus le peuple n’est guère malheureux que parce qu’il ne trouve pas de travail.

8 mars. — Je pars. Je n’oublierai pas plus la rue de Tolède que la vue que l’on a de tous les quartiers de Naples : c’est, sans comparaison, à mes yeux, la plus belle ville de l’univers. Il faut ne pas avoir le moindre sentiment des beautés de la nature pour oser lui comparer Gênes. Naples, malgré ses trois cent quarante mille âmes, est comme une maison de campagne placée au milieu d’un beau paysage. À Paris l’on ne se doute pas qu’il y ait au monde des bois ou des montagnes ; à Naples, à chaque détour de rue, vous êtes surpris par un aspect singulier du mont Saint-Elme, de Pausilippe ou du Vésuve. Aux extrémités de toutes les rues de l’ancienne ville, on

    de notre édition, depuis : « J’oubliais la terreur des femmes », p. 160, jusqu’à : « Je ne puis me lasser », p. 162. N. D. L. E.

  1. Ici figuraient dans l’édition de 1817 les cinquante pages reprises dans l’édition de 1826 et qu’on trouvera au tome II de notre édition, depuis : « Je ne puis me lasser de Saint-Charles », p. 162, jusqu’à : « Il y aurait trop à dire », p. 212.