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publico sarebbe assai poco determinato nella parte dei pesi civili comuni. » (Opere del Conte Giulio Perticari, t. III, p. 181.)

Croiriez-vous que Florence a reproché à M. le comte Perticari d’être trop clair et trop français ?

Je conclus de cette prose ridicule et des sensations vives et neuves que je trouve en ce pays, qu’il faut lire la littérature anglaise : le Corsaire, Childe Harold, M. Moore, M. Crabbe, et voyager en Italie. Je suis fâché de ne pas avoir sous la main le Panégyrique de Napoléon, par M. Pietro Giordani, autre homme très-célèbre, surtout à Plaisance. Pour n’être pas toujours cru sur parole, j’en citerai volontiers quelques pages. Cela est aussi vide d’aperçus nouveaux et aussi fort de logique que les proses du comte Perticari. Ce sont peut-être ces qualités qui placent ces deux écrivains à la tête des littérateurs vivants. Probablement aussi une foule de tournures du quatorzième siècle sont habilement adaptées à leurs pensées, et ils écrivent en centons. Pour parler comme ces messieurs, je dirai que leurs proses me semblent des océans de paroles et des déserts d’idées. Ce n’est pas ainsi qu’écrivaient Benvenuto Cellini et Neri Capponi.

Je me hâte d’ajouter que l’opinion publique place M. le comte Perticari et