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DE L’ÉDITEUR

ronnant de sa qualité d’officier de cavalerie, elle le dédommageait en le faisant comte[1]. Elle était du reste assez infidèle et omettait un assez grand nombre de paragraphes parmi lesquels naturellement ceux qui contiennent les allusions désobligeantes pour les Anglais.

Sitôt son livre paru, Beyle songe à le reprendre, à l’augmenter. Il sollicite aussitôt les critiques de ses amis, en particulier celles de Crozet et de Mareste. À ce dernier, dans une lettre du 3 septembre 1818, il fait cette confession : « La vanité of author m’a fait penser un peu depuis trois jours to the second edition of Stendhal. » (C’est toujours sous ce nom que dans ses notes et sa correspondance Henri Beyle parle de Rome, Naples et Florence, et il dit : « Bombet » pour les Vies de Haydn, Mozart et Métastase.) Il ajoute : « Cette vanité sotte se masque un peu du prétexte de l’utilité pécuniaire. » Rêveur incorrigible, il échafaude aussitôt des projets et des comptes.

  1. « Rome, Naples and Florence, in 1817, Sketches of the present state of Society, Manners, Arts, Literature, etc. in these celebrated Cities by the Count de Stendhal. London. Printed for Henry Colburn, Public library, Conduit street, Hanover square. 1818 ».