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de pouvoir trouver ce caractère. » Le titre est en effet disposé ainsi :

ŒUVRES
de
BOILEAU-DESPRÉAUX

Voilà le ridicule des passions, auquel, en ce siècle d’affectations, j’avoue que je ne crois pas. Anecdote de la tragédie d’Annibal ; admiration de Bodoni pour les caractères de cette pièce, surtout pour les majuscules. Reggio est, pour le patriotisme en Italie, ce que l’Alsace est en France. La vivacité et le courage de ses habitants sont célèbres. Il faudrait se trouver ici au moment de la foire, au printemps. Il y a trois villes qu’il faut voir à l’époque de leur foire : Padoue, Bergame et Reggio. Je n’ai pu me faire présenter à M. le comte Paradisi, président du sénat sous Napoléon, et l’un des hommes les plus remarquables de cette époque. C’est un esprit froid, mais net et profond. On dit qu’il écrit ses mémoires. En de telles mains, l’histoire d’Italie, de 1795 à 1815, peut devenir un chef-d’œuvre[1] ; mais on le dit fort paresseux.

  1. M. Botta vient de gâter ce beau sujet. La haine aveugle pour Bonaparte porte M. Botta à nier l’affaire de Lonato. M. Paradisi a relevé quelques bévues de ce pauvre historien, fort honnête homme d’ailleurs. (1826.)