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PRÉFACE

pouvait être antérieur et ne commencer à prendre corps qu’au moment où Beyle donne à copier les pages qu’il vient de revoir. Il se hâte alors de rédiger de nouveaux fragments destinés à être placés in the tour, et peut-être même, est-ce surtout pour compléter ses souvenirs qu’il entreprend son voyage de 1813.

Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons plus ignorer que désormais Beyle ne cesse plus de penser et de travailler à ce recueil de sensations d’Italie comme le nomme avec à propos, M. Arbelet, rappelant le mot de Stendhal lui-même, dans sa Correspondance, sur « cette Italie qui n’est, à vrai dire, qu’une occasion de sensations ». Et l’on peut raisonnablement accepter l’idée que le journal de 1811 forme « la première et assez pauvre ébauche du livre si plein et si curieux que sera plus tard Rome, Naples et Florence, idée émise par M. Arbelet, à qui nous devons le recensement particulièrement instructif de tout ce qui a passé de la première version dans la seconde.

En outre, une de ces copies exécutées en 1813, a été bien décrie par M. Louis Royer[1]. Elle était demeurée dans les livres de Louis Crozet et portait comme

  1. L. Royer, conservateur de la bibliothèque de Grenoble, les livres de Stendhal dans la bibliothèque de son ami Crozet : Paris, Giraud Badin, 1923.