Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, I, 1927, éd. Martineau.djvu/15

Cette page n’a pas encore été corrigée
x
PRÉFACE

dans ses grandes lignes initiales, le fruit des divers voyages d’Henri Beyle en Ilalie. Son premier séjour (1800-1801) ne lui a guère laissé qu’une impression d’ensemble. Il était trop jeune pour bien voir. Mais il a surtout amassé les petits faits dont son livre est rempli dans les tours qu’il fit en 1811 et en 1813 au cours de deux excursions fort variées qui durèrent chacune environ deux mois. Sans compter qu’il n’a guère quitté l’Italie, depuis août 1814 jusqu’à avril 1817, que pour un seul séjour de trois mois à Grenoble. Il n’en fallut souvent pas tant pour recueillir leur documentation à bien des voyageurs qui n’avaient pas ce que Beyle possédait en outre au plus haut point : l’art d’utiliser tout ce qui frappait ses yeux et ses oreilles.

Le livre nous entretient en vérité de bien d’autres villes que de celles qui furent définitivement inscrites sur sa couverture : Milan par exemple ou Bologne y occupent encore une large place. Mais pour Milan, Stendhal qui en avait fait sa résidence habituelle ne devait pas tenir à trop attirer l’attention des habitants sur ses indiscrètes anecdotes. Aussi se déclara-t-il enchanté du titre alerte et peu compromettant que, d’après la tradition, lui aurait, le moment venu, trouvé son imprimeur.

Sans doute, Henri Beyle avait-il depuis