ou trois cousins travaillant dans la banque, et de protestant assez froid devint un excellent catholique. Il pensa bien que ce trait diminuerait fort son crédit parmi ses anciens coréligionnaires. Mais il avait plusieurs millions, il voulait acheter des terres, bâtir un château, faire de nouvelles connaissances et enfin se retirer peu à peu des affaires et devenir pair de France. Le fait est qu’il avait été personnellement piqué de l’immense supériorité que le fameux N…, banquier régnant alors, affectait sur tous ses confrères.
Le baron de Vintimille n’était presque plus un homme à argent, on ne sera donc pas surpris de ses procédés presque délicats envers les dames Wanghen, il cherchait réellement à leur rendre Paris agréable.
— Je vous conseille, Mesdames, de n’avoir jamais qu’une cinquantaine de louis dans votre bureau. Je ferai pour vous ce que je ne fais pour personne, je paierai vos dépenses envoyées chez moi avec un petit bon de votre main. Je vous enverrai un certain papier azuré que je fais fabriquer à Londres pour l’usage de ma maison, on ne saurait l’imiter à Paris. Sur ce papier, écrivez vos bons. Par ce moyen fort simple, n’ayant jamais d’argent chez vous vous serez à l’abri des vols sérieux. Quant aux friponneries de détail, ce peuple aimable