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XV
DE L’ÉDITEUR

Né en Danemark en 1779, près de Copenhague, où son père était maître de chapelle, Adam Œhlenschlager commença à publier des vers en 1803. Il reçut en 1804, une pension du roi qui lui permit de voyager en Allemagne et en France. Il habita à Paris l’hôtel de Hollande, rue des Bons-Enfants, puis l’hôtel des Quinze-Vingts. Il y écrivit Palnatok. Il alla à Stuttgart, puis en Suisse où à plusieurs reprises, chez Mme de Stael, il rencontra Schlegel, Benjamin Constant, Sismondi, Bonstetten, Zacharie Werner, etc. Après un séjour en Italie, il rentra à Copenhague où il composa la plupart de ses œuvres et où il mourut en 1850.

Sans doute Beyle ne connaissait pas le danois, mais nous savons que les œuvres d’Œhlenschlager ont paru en allemand en 1829-30, à Breslau, chez J. Max, 18 vol. in-16. Stendhal savait également assez mal l’allemand. Cependant nous venons de voir que Mina de Vanghel fut écrit au début de 1830 et il est possible que Mina ait emprunté son thème au poète danois, à travers la littérature allemande.

Un nouveau témoignage vient confirmer cette hypothèse : Adolphe Paupe, dans sa Vie littéraire de Stendhal, parle d’un manuscrit de Mina de Vanghel, ayant appartenu à Cordier, et qu’il a eu sous les