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XIV
PRÉFACE

Pour moi, qui n’agis qu’en 1928, et sans en avoir reçu mandat de Stendhal, j’ai préféré par un scrupule que l’on comprendra, rétablir dans cette édition le texte conservé à la bibliothèque de Grenoble, même dans ses légères incorrections. En outre, pour bien montrer le caractère improvisé que conserve ce conte, j’ai reproduit en notes les principales remarques de Stendhal pour son travail à mesure qu’il établissait son récit. Ce n’est que pour la partie que n’a pas conservée la bibliothèque de Grenoble que j’ai suivi la version de la Revue des Deux-Mondes.

Le manuscrit de Grenoble nous est précieux encore pour les dates de composition de Mina de Vanghel. Cette nouvelle semble avoir été commencée en décembre 1829 et terminée le 7 janvier 1830. La correction en a débuté le 7 janvier, c’est-à-dire immédiatement après l’achèvement de la rédaction, et a duré jusqu’aux environs du 15 janvier. Stendhal l’aurait relue à nouveau en 1832.

Il est plus intéressant encore d’y découvrir la remarque troublante : « Traduit librement de M. Ohlenschlaeger », inscrite par Stendhal lui-même sur un de ses feuillets.

La question maintenant est de savoir ce que Mina de Vanghel doit, en réalité au grand écrivain danois Adam Œhlenschlager ? Stendhal aurait pu le rencontrer.