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IX
DE L’ÉDITEUR

tuler : La Rose du Nord. Il n’avait pas dû toutefois s’arrêter bien longtemps à ce titre. Il le rature et écrit au-dessous : « Titre prétentieux et plat qui me semblait bon hier. To take perhaps tout simplement Mina ou Mina Wanghen. 5 juin. » Puis, en tête du feuillet, et en surcharge, d’une écriture sans aucun doute postérieure, il trace le titre que j’ai adopté : Le Rose et le Vert.

Le manuscrit est en partie l’œuvre d’un copiste, mais Stendhal y a apporté de copieux béquets et force corrections. De nombreux feuillets en outre sont entièrement écrits de sa main.

J’ai suivi textuellement bien entendu ce dernier texte avec toutes les négligences qui résultent du fait que l’œuvre n’est souvent qu’un brouillon hâtif. Et je dois noter que, pour la division en chapitres, les trois premiers seuls ont été indiqués par Stendhal et que j’ai pris la liberté de couper moi-même un récit fort compact de façon à former les six chapitres suivants.

Au cours des notes jetées par le romancier dans les marges de son manuscrit et dont je n’ai pu reproduire que les plus significatives, on peut découvrir avec surprise que si d’ordinaire Beyle aimait peu George Sand, il n’en était pas moins un lecteur assez assidu de son œuvre. À cette époque, il songe constamment à Mauprat qu’il