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ROMANS ET NOUVELLES

va en Suisse mais il meurt d’ennui, il vient passer trois jours à Aix. Mina paye l’amant de la duchesse, un fat vaniteux et ruiné. Il se laisse voir sortant de chez la duchesse à minuit, par une galerie sur le jardin. (comme aux Échelles.)

Mina a amené le duc sur la digue de Guiers. Il veut faire une scène à l’amant. « Quoi, déshonorer votre femme ! lui dit Mina. Quelle sottise ! Promettez-moi de ne rien faire avant trois mois. J’espère qu’alors vous aurez assez de raison pour dire comme le duc de Richelieu : Hé, madame, si ç’avait été un autre ! »

Le duc y consent, quoi après ? (Alors continuer le plan. Faire en voyage les chapitres avec exemples de l’idée de 1798[1].)


  1. Les dernières pages du manuscrit sont intitulées : « Application de la règle de 1798, recherche du plan ou avant tout de la passion. » Ce sont des notes sur les caractères, une liste des héroïnes qui dans leur vie ont montré une passion égale à celle de Mina, et enfin un tableau où Beyle oppose tour à tour les habitudes de l’âme aux différentes passions qui la peuvent habiter. De ce combat, prétend en effet Stendhal, naît le seul dramatique possible. Et il dresse la liste de ces combats pour les répartir dans les chapitres de son roman. N. D. L.E.