neberg, les Wolfrath, les Jacobsen, mais elle les trouvait si ennuyeux, si soumis de cœur à tous les préjugés[1] !
— Et par malheur ce ne sont pas seulement là les hommes à argent de ce beau pays, tu as vu à la fin quand on est venu à parler de la question des sucres, que sept de ces messieurs sont députés et, comme tu sais, cet homme aux cheveux noirs et si courts, pour une Allemande, qui était à la droite de Madame de Vintimille, a refusé le ministère.
— Hé, je ne désire point voir des gens de la Chambre, dit Mina avec un peu d’humeur.
— En ce cas tu verras des gens du faubourg Saint-Germain pour lesquels tu ne seras qu’une bourgeoise.
— Pardon, chère maman, dit Mina en se jetant dans les bras de sa mère, je crois que j’ai eu un peu d’humeur. Il faut avouer que ces Français-là sont un peu différents de ceux que j’ai connus.
— Dis de ceux que tu as vu agir dans les livres, car, avouons-le…
- ↑ C’est parce qu’ils sont soumis de cœur qu’ils sont si tranquilles, si peu en colère.