et à la réflexion n’était point altérée par la brillante soirée qui suivit le dîner du baron de Vintimille.
Le dîner avait été composé presque uniquement de gens à argent. La soirée réunit toutes les jeunes femmes de la connaissance du riche banquier. Elles n’avaient garde d’oublier un des plus magnifiques salons de Paris et surtout un des mieux peuplés. Ces dames arrivèrent presque toutes à la fois de neuf heures et demie à dix heures. Elles se placèrent des deux côtés de la cheminée. Les dames Wanghen remarquèrent à leur grande satisfaction que l’on ne formait point un cercle régulier comme à la Bourse. À mesure des arrivées des conversations particulières s’établirent. Plus de cent cinquante hommes parurent successivement : les députés les plus jeunes et les plus influents, quelques généraux, des médecins, quelques écrivains cherchant comme ceux-ci à se faire connaître en promenant leur figure comme un prospectus, passèrent successivement. Par malheur pour la curiosité des deux étrangères, on n’annonçait point chez Madame de Vintimille et mesdames Wanghen ne surent que plus tard les noms célèbres dont elles avaient vu la figure sans pouvoir la marier avec leurs noms. Très peu de ces Messieurs