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PRÉFACE

prudent de se méfier. M. Louis Royer a pourtant découvert depuis peu sur un exemplaire annoté de la main de Stendhal le nom de ce classique : M. de Béranger-Labaume, de Marseille.

Racine et Shakspeare II parut en mars 1825 chez Dupont et Rorel, libraires, quai des Augustins. Il eut une excellente presse : toutefois ce succès d’estime n’aurait point été suivi par un égal succès de vente si nous admettons qu’une annonce parue dans le National du 29 mai 1830 avait pour but d’en faire vendre les derniers exemplaires. Mais c’est une hypothèse que contredit l’opinion de M. Paul Arbelet. D’après lui certaine brochure rare offerte un jour à Pierre Daru au prix de quarante francs et présentée comme épuisée, serait un exemplaire de Racine et Shakspeare. Or, Daru était mort en 1829. Et si l’ouvrage en question était quasi introuvable avant cette date, il ne paraîtra pas absurde de supposer que Stendhal songeait plutôt, en faisant annoncer à nouveau dans la presse son ouvrage en 1830, à cette nouvelle édition revue, augmentée, complète, à laquelle il avait tant travaillé autrefois. Celle nouvelle édition ne devait paraître