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DE L’ÉDITEUR

à la Crusca, et qu’elle se rattachait directement suivant lui à la querelle du romantisme. Il ne craignit pas, à son ordinaire, de simplifier hardiment le problème : « Les Florentins partisans des vieux mots, disait-il, sont les classiques ; les Lombards tiennent pour le romantisme[1]. »

Dès la fin de février 1818, avant même que d’avoir achevé sa réponse à M. Londonio, Stendhal dans le feu de l’improvisation écrivit en quelques jours un petit ouvrage qu’il intitula : Des périls de la langue italienne ou Mémoire à un ami incertain dans ses idées sur la langue. L’ouvrage était terminé le 15 mars. On trouve à la Bibliothèque de Grenoble les pages du brouillon, et M. Édouard Champion en possède une copie presque entière corrigée de la main même de Stendhal. Avec l’amicale autorisation de son possesseur, j’ai pu, après M. Pierre Martino, utiliser les précieuses variantes de cette copie en reproduisant en appendice le mémoire sur la langue italienne.

Des mouvements tels que ceux qui poussent si violemment Stendhal à se porter en toute occasion au vif des querelles littéraires, jettent un jour singulier sur sa véritable

  1. Voir Rome, Naples et Florence, édition du Divan, T. II, p. 49.