découvrit l’Edinburgh-Review qui devint dès lors sa lecture favorite. Il y retrouvait ses propres aspirations et y puisait abondamment de quoi alimenter ses propos et ses livres. À la même époque il rencontrait en Italie un courant d’idées qui cadraient exactement aux siennes propres. Il ne pouvait au surplus lui déplaire que le grand mouvement qui entraînait alors toute la jeunesse de la péninsule fût autant politique que littéraire. Il se sentait poussé vers le clan des novateurs tant par ses sympathies libérales que par ses revendications artistiques.
Les principaux promoteurs du romanticisme italien étaient Monti, Cesarotti, Silvio Pellico, Ermès Visconti, Foscolo, G. Berchet, Leopardi et surtout Manzoni dont la thèse essentielle fut exposée dans la préface du Comte de Carmagnola et dans les Lettres de M. Chauvet sur les unités. Stendhal, dans la loge de Louis de Brème, où il fut présenté à Byron, approcha quelques-uns de ces hommes. Il lisait leurs écrits et dès son apparition se montrait particulièrement enthousiaste de leur journal Le Conciliatore. Il y renvoyait dans sa conversation et sa correspondance, et si nous ne sommes point assurés qu’il combattit dans les rangs des romanticistes italiens ni qu’il participa à leurs campagnes, du moins le voyons-nous