de Tite-Live remplissaient mon âme ; je voyais paraître Fabius Maximus, Publicola, Menennius Agrippa. Il est d’autres églises que Saint-Pierre : j’ai vu Saint-Paul de Londres, la cathédrale de Strasbourg, le dôme de Milan, Sainte-Justine de Padoue, jamais je n’ai rien rencontré de comparable au Colysée.
15 août. — Mon hôte a placé des fleurs devant un petit buste de Napoléon qui est dans ma chambre. Mes amis gardent définitivement leurs logements sur la place d’Espagne, à côté de l’escalier qui monte à la Trinità de’ Monti[1].
Supposez deux voyageurs bien élevés, courant le monde ensemble ; chacun d’eux se fait un plaisir de sacrifier à l’autre ses petits projets de chaque jour ; et, à la fin du voyage, il se trouve qu’ils se sont constamment gênés.
Est-on plusieurs, veut-on voir une ville, on peut convenir d’une heure le matin, pour partir ensemble. On n’attend personne ; on suppose que les absents ont des raisons pour passer cette matinée seuls.
En route, il est entendu que celui qui met une épingle au collet de son habit
- ↑ Addition manuscrite de l’exemplaire Crozet : « Ne soyons pas trop polis, leur ai-je dit ce matin. Supposez deux voyageurs… » N. D. L. E.