ome, 3 août 1827. — C’est pour la
sixième fois que j’entre dans la
ville éternelle, et pourtant mon cœur
est profondément agité. C’est un usage
immémorial parmi les gens affectés d’être
ému en arrivant à Rome, et j’ai presque
honte de ce que je viens d’écrire.
9 août. — Notre projet étant de passer ici plusieurs mois, nous avons perdu quelques jours à courir, comme des enfants, à tout ce qui nous semblait curieux. Ma première visite, en arrivant, fut pour le Colysée, mes amis allèrent à Saint-Pierre ; le lendemain nous parcourûmes le Musée et les stanze (ou chambres) de Raphaël au Vatican. Effrayés du nombre de choses à noms célèbres devant lesquelles nous passions, nous nous enfuîmes du Vatican ; le plaisir qu’il nous offrait était trop sérieux. Aujourd’hui, pour voir la ville de Rome et le tombeau du Tasse, nous sommes montés à Saint-Onuphre : vue magnifique ; de là nous avons aperçu de l’autre côté de Rome le palais de Monte-Cavallo, nous y sommes allés. Les grands noms de Sainte-Marie-Majeure et de Saint-Jean-de-Latran nous ont ensuite attirés. Hier, jour de pluie, nous avons vu les galeries Borghèse, Doria, et les statues du Capitole. Malgré