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terais pour les emporter en France. 11 y a nu César magnifique.

août. — De ma fenêtre je pourrais |eter une pierre dans 

le lac de Gastel-Gandolfo ; et, de Tautre côté, à travers les arbres, nous voyous la mer. La forêt qui s’étend d’ici à Frascati nous offre une promenade pittoresque, et toute la journée nous y avons trouvé une fraîcheur délicieuse. A chaque cent pas, nous sommes surpris par un site qui rappelle les paysages du Guaspre. Pour tout dire en un mot, ceci est comparable aux rives du lac de Gomo, mais d’un genre de beauté bien plus sombre et majestueux.

Quelques personnages prudents ont voulu nous faire pour des brigands ; mais un homme d’esprit (M. le cardinal Benvenuti ) les a supprimés. Le quartier général de ces messieurs était à Frosinone, pas fort loin d’ici, et Von peut y aller par les bois sans paraître dans la plaine. Se faire brigand, dans ce pays, s’appelle prendre le bois (prendere la macchia) ; être brigand, esser alla macchia. Le gouvernement traite assez souvent avec ces gens-là et puis leur manque de parole. Ce pays pourrait être civilisé en dix-^huit mois par un général français ou anglais, et ensuite il serait aussi estimable que peu curieux ; quelque chose dans le genre de New-York. «  Je désire, comme hoimête homme, surtout quand je suis en butte aux vexations des polices italiennes, que toute, la terre obtienne le gouvernement légal de New- York ; mais, dans ce pays si moral, en peu de mois Tennui mettrait fin à mon existence.

En 1823, je fus. à Naples avec un homme de bon sens, qui passait sou temps à avoir peur qu’on ne lui volât dix-huit chemises qu’il avait dans sa valise. Nous nous sommes aflranchis de ces tristes sensations : nous avons fort peu d’argent et