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pensées

sonnages gais. Nous les aimons mieux que les personnages contents. Sganarelle, médecin malgré lui, nous charme, il est heureux, à la vérité d’un bonheur qui n’est pas le nôtre (la bouteille), mais que nous pourrons prendre quand nous le voudrons. D’ailleurs la morale qu’il prouve par ses habitudes, c’est qu’il faut être toujours content et rire, même dans la pauvreté. Il nous prouve qu’il y croit par ses habitudes et ne l’énonce pas comme Figaro. S’il l’énonçait nous croirions moins à son bonheur. Je voudrais bien qu’on donnât le Grondeur. Je comparerais.

*

C’est un sentiment qui nous console dans nos malheurs que de penser que notre sort a été grand. C’est ce qui fait que je m’ennuie bien moins à Paris qu’à Grenoble.

On pourrait traduire le caractère de Falstaff pour les Français d’aujourd’hui, en en faisant un épicurien, seulement sur le bord de la crapule. Il serait protagoniste d’une comédie en cinq actes. Au moins ferait-il rire. Per nobilitarlo et pour le rendre supportable il faudrait lui donner la meilleure tête possible.