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pensées


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L’infortune, dit le proverbe écossais, est saine à déjeuner, indifférente à dîner, et mortelle à souper.

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La belle religion des Scandinaves n’a pas encore été mise sur le théâtre.

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On ne peut mépriser ce que l’on voudrait être.

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Rien de bête comme de donner jeune ses principes de littérature. C’est convertir son génie en science pour les autres.

(J’ai retrouvé depuis ce sentiment dans Corneille.)

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Questions.

Quels sont les plaisirs et les peines qu’un grand talent pour la poésie doit dans ce siècle procurer à un homme ?

Quelles sont les études les plus propres à me rendre bon poète épique ?