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filosofia nova

beaucoup de dépense avec leur argent, et qui n’auraient pas prêté à un compatriote très riche. Il faut traiter çà très gaiement et bien d’après nature.

C’est B[arral] le cadet qui m’a donné cette idée le 21 prairial XII en me contant que son frère eut la barbarie de leur dire : Hé bien, Messieurs, vous ne m’eussiez pas prêté à moi.

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La politique voici le mérite de ce sujet. Voir dans Cailhava le Potier d’étain politique de Hambourg. Le politique pourrait être mis en province raisonnant mal ou bien d’après les fausses nouvelles des journaux. Critique hardie du gouvernement qui empêche aux journaux de dire la vérité. Ce sujet ne me rit pas. D’abord est-ce le moment ? Ensuite est-il gai ?

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Voltaire. Comédie en 5 actes et en prose. Cette comédie ne serait guère propre qu’à être lue. Le coup serait affreux par sa force et rendrait peut-être l’auteur odieux. Cette comédie renverserait la réputation de Voltaire. Il faudrait mettre en action son caractère bien connu par ce qu’il a écrit, et tout ce qu’on a écrit sur lui. Il faudrait faire sortir l’action du carac-