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pensées

que par un parent). Je n’en vois qu’une : l’homme qui craint d’être gouverné, en 3 actes, prose. Un vieillard qui ne veut pas absolument se laisser gouverner. Cette manie fait qu’il fuit les conseils raisonnables pour suivre des déterminations suggérées d’une manière très comique ou par les hasards les plus baroques ou par l’intérêt des subalternes, quelque valet qui pour arriver à une fin très peu importante comme de porter une lettre qui lui vaudra une étrenne de douze francs fait perdre au vieillard un capital de cinquante mille livres ; voilà ce me semble un sujet très comique (Bibliothèque Nationale, 20 prairial XII).

Suivre mon projet de Grenoble de décrire tous les êtres humains que j’ai connus, c’est là que j’ai vu la nature, tout le reste est cru d’après les livres, dont plusieurs à la vérité doivent être très vrais, les Mémoires de Rabutin, etc., etc., de Goldoni.

En déduire une théorie d’imitation non seulement de ce que j’ai vu, mais encore de ce qui doit être. Je m’en veux de n’avoir pas songé à l’excellente scène par laquelle Aristophane expose sa comédie des Nuées.

Si les ennemis des philosophes (Mme de Genlis, Chateaubriand, Geoffroy, Fiévée, etc., Petitot, etc.) ont tant de talent, tant