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pensées

flatterie aurait déjà employé toutes les formes, le seul moyen qui restât serait de remonter aux principes et de trouver la beauté de ses actions.

Cette pensée m’est venue aux Français où je l’avais en bien plus beaux termes.

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Il se peut que ce ne soit pas toujours faute de passion que les gens du monde ne passionnent pas fortement tout ce qu’ils disent ; c’est de la même manière que les tyrans ne crient pas en donnant leurs ordres, ils sont accoutumés à une attention très fine. C’est R. qui m’a fourni cette réflexion.

Il n’y a da imitare dans l’Andromaque que l’idée de faire demander par Hermione le meurtre de Pyrrhus à Oreste et de l’en faire maudire après. Cette idée-là est sublime, rechercher si elle appartient à Racine.

Les sc[ènes] où il y a beaucoup de choses da imitare sont celles entre Hermione et Oreste, entre Pyrrhus et Hermione et la dernière s[cène] d’Oreste.

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Le rythme, chose entièrement ignorée des mauvais poètes et des mauvais pro-