Page:Stendhal - Pensées, I, 1931, éd. Martineau.djvu/249

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
220
pensées

Falstaff doit plaire aux braves par sa lâcheté. Ces braves-là pour l’ordinaire ne sont pas plaisants en société. Chaque plaisanterie de Falstaff fait qu’ils se comparent avec les gens qui ont brillé devant eux, et le résultat de la comparaison étant à leur avantage, ils rient.

*

Les plaisanteries augmentent-elles leur effet individuel en se suivant ? Je crois que oui. Les spectateurs se montent à la gaîté.

*

Transporter dans des siècles reculés toutes les idées du siècle où l’on vit, c’est des sources de l’erreur celle qui est la plus féconde. À ces gens qui veulent rendre modernes tous les siècles anciens je dirai ce que les prêtres d’Égypte dirent à Solon : « Ô Athéniens ! vous n’êtes que des enfants ! »

*

Montesquieu dit :

Toutes les unions sont fondées sur des besoins naturels.

*

Une religion chargée de beaucoup de