Souvent il se glisse un peu de faux dans les meilleurs préceptes qui sont vrais. Le laisser passer sans y prendre garde.
Alfieri recommande quatre ou cinq personnages. Pourquoi pas plus, si les autres servent à mieux développer la passion dans la tragédie, la vérité morale dans la comédie ?
En faisant pour nos mœurs ce que Timon est pour les mœurs d’Athènes (ou plutôt de Londres en 1550) on ferait une bonne comédie qui n’aurait rien à redouter du Dissipateur de Destouches, première, imitation de Shakspeare.
Sur le Falstaff des tragédies historiques de Shakspeare.
Beaucoup d’hommes qui font les braves sont lâches au fond du cœur, N’est-ce pas un grand plaisir pour eux de voir Falstaff, un homme qu’ils peuvent mépriser en public à cause de sa lâcheté apparente, plein d’esprit. Cela leur prouve qu’on peut être très lâche et avoir beaucoup d’esprit, et tous ces gens-là visent à l’esprit.
Je crois que si Falstaff joignait une grande bravoure à son esprit. il exciterait beaucoup plus l’admiration et beaucoup moins l’envie de rire.