H[elvétius], H[omme], 294, (II vol.) dit :
61. La beauté d’un ouvrage a pour mesure la sensation qu’il fait sur nous. Plus cette sensation est nette et distincte, plus elle est vive. Toute poétique n’est que le développement de ce principe.
On ne se rappelle pas assez souvent que dans les bons ouvrages presque toutes les beautés sont locales.
Étudier la langue des passions et des caractères différents.
Il me semble que les Anglais ont aussi plusieurs tours et abréviations propres à la poésie. Serions-nous les seuls chez qui il faut que les vers décomposés donnent une prose ordinaire ?
Cette pensée est fausse. L’erreur est de Voltaire qui ne cesse de la prêcher dans son commentaire sur Corneille. Les plus beaux vers sont ceux qui décomposés donnent une prose vicieuse par l’excès des ellipses. Je l’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle…
— Et pleurés de lui il grava sur leurs tombes…
— Quoique pendant tout l’an libéral il nous donne… etc., etc., etc.
62. Bibliothèque des romans, an XI, tom. II. Le mari séducteur.
Sur les demi-mots en amour.