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filosofia nova

lent être développés pour être sentis au théâtre, dans l’épopée le poète peut les peindre en deux mots et ils ont leur physionomie.

L’infante du Cid et Milord N. amant de Pamela sont dans la même situation.

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Tout est figuré dans le style de C[orneille]. On ne voit pas le métaphysicien, on ne voit que le personnage. C’est là le vrai style.

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L’invention étant ce qui distingue le génie, on ne sent pas assez la différence de l’homme qui a tiré Cinna de deux pages de Sénèque le philosophe, à celui qui a corrigé et embelli la Phèdre de…

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Je ne conçois rien de plus parfait que la fin du premier acte du Cid, depuis la sixième scène jusqu’à la fin.

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Sabine des Horaces et Jocaste de Polinice d’Alfieri ne sont pas agréables au spectateur parce que leur malheur est sans remède. Cependant Sabine vaut beaucoup