génie de Molière et Corneille et celui de Helvétius, et celui de Lagrange ? Ou entre le poète, le philosophe et le géomètre ?
Le poète est l’homme qui est affecté de toutes les passions aussi fortement que possible et qui a pour passion continue l’amour de la gloire.
Le philosophe est l’homme de trente-cinq ans revenu de toutes les passions (qui l’ont agité médiocrement) excepté celle de la gloire.
Le géomètre est celui dans qui toutes les passions, excepté celle de la gloire, sont à leurs minimums.
Si cela est, la même passion pour la gloire étant à tous, le poète a le maximum des passions, le géomètre le minimum. Le philosophe est entre deux.
J.-J. Rousseau était plus près du poète que du philosophe. Helvétius peut-être dans le milieu désirable pour un philosophe. Duclos trop près du géomètre.
Le poète sera plus ou moins bon versificateur suivant qu’il croira que la facture du vers influe plus ou moins sur l’effet total (auprès de tous les hommes possibles) de son poème.