Page:Stendhal - Pensées, I, 1931, éd. Martineau.djvu/115

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
86
pensées

Le 6 prairial an XI [jeudi 26 mai 1803][1]. — Je suis allé à la Bibliothèque du Corps législatif, j’y ai lu pendant deux heures le Virgile et l’Horace grand in-folio vélin de P. Didot. Les gravures de Virgile ne sont recommandables que par la pureté du dessin : elles sont dessinées par Gérard et Girodet. La meilleure est celle du 9e ou 10e livre représentant, je crois, la mort de Pallas. Elle parle à l’âme. Les vignettes d’Horace dessinées par Percier me semblent atteindre mieux leur objet.

J’ai lu l’art poétique d’Horace. Voici les remarques que j’ai faites : la lettre j n’y est pas employée. Le texte n’est point conforme à celui de l’Horace grand in-18 papier vélin ou 8 que je possède[2].


  1. Le fragment placé ici provient du même dossier complémentaire de R. 5896, où il figure sur un feuillet isolé. N. D. L. É.
  2. Suit une liste des différences de texte où Beyle ajoute : « comme je n’avais pas mon Horace, J’ai pris ces différences de mémoire. ». N. D. L. É.