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pensées

jouir un homme est celui dont il serait témoin, si invisible dans un salon il voyait les personnes avec qui il vit et dont il connaît les caractères exécuter une intrigue intéressante.

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Les événements avantageux à ma patrie se confondent avec les événements avantageux à moi, H. B., jusqu’à environ l’année 1773. Depuis lors ils s’en éloignent de plus en plus. Il se pourrait que l’ensemble. des dispositions actuelles des choses et des hommes fût un des plus avantageux qui aient jamais existé pour un poète tel que Corneille ou Molière. Chose à approfondir.

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H. Tout sentiment qu’on n’éprouve plus, est un sentiment dont on n’admet point l’existence.

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Notre conduite, nos opinions, notre corps produit un certain effet sur celui qui nous observe, qui nous écoute, qui nous voit. Pour avoir l’opinion de cet homme sur nous, faire faire par un récit la même impression sur lui. Alors nous saurons sa pensée sur nous. Bien entendu