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tout aussi nouveaux. Le peu de succès de la Secchia rapita ne prouve rien. La musique était un centon maladroit et les chanteurs avaient à lutter contre de trop grands souvenirs.

On nous fait espérer la Flûte enchantée. Je ne sais si elle réussira. C’est une musique faite pour un petit théâtre et toute pleine d’effets de miniature. Ce dont je suis sûr c’est que ce chef-d’œuvre plaira beaucoup plus au bout de quinze jours que la première soirée. Cette musique est pleine de détails délicieux qu’il faut saisir.

Quelle que soit la réussite de la Flûte enchantée je suis sûr que la Clémence de Titus ou Idoménée enlèveraient tous les cœurs. Nous pouvons tout attendre d’une administration active et pleine de goût. Espérons qu’après les chefs-d’œuvre de Mozart elle osera nous faire jouir de ceux des Cimarosa et des Sachini.

(Tout ceci est d’un hypercritique ; insérer de justes louanges pour Mme Festa, Pacini, Rolla, etc., etc., etc.[1])




  1. Au verso de ces pages Beyle a laissé cette indication : « Traduit du Spectateur, 31 mars 1816. » N. D. L. É.